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Texte avec analyse : http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A2008.01.0554%3Apoem%3D3
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chapitre «De l’homme», § 78 (I)
Ceux qui nous ravissent les biens par la violence ou par l’injustice, et qui nous ôtent l’honneur par la calomnie, nous marquent assez leur haine pour nous ; mais ils ne nous prouvent pas également qu’ils aient perdu à notre égard toute sorte d’estime : aussi ne sommes-nous pas incapables de quelque retour pour eux, et de leur rendre un jour notre amitié. La moquerie au contraire est de toutes les injures celle qui se pardonne le moins ; elle est le langage du mépris, et l’une des manières dont il se fait le mieux entendre ; elle attaque l’homme dans son dernier retranchement, qui est l’opinion qu’il a de soi-même ; elle veut le rendre ridicule à ses propres yeux ; et ainsi elle le convainc de la plus mauvaise disposition où l’on puisse être pour lui, et le rend irréconciliable.
C’est une chose monstrueuse que le goût et la facilité qui est en nous de railler, d’improuver et de mépriser les autres ; et tout ensemble la colère que nous ressentons contre ceux qui nous raillent, nous improuvent et nous méprisent.
Voir aussi :
La moquerie est souvent indigence d’esprit. («De la société et de la conversation», §57)
Une grande âme est au-dessus de l’injure, de l’injustice, de la douleur, de la moquerie ; et elle serait invulnérable si elle ne souffrait par la compassion. («De l’homme» §81)
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