Questions:

  1. Quelle partie de la maison est présentée dans cet extrait?
  2. Combien de pièces sont-elles décrites?
  3. Quel ordre suit le narrateur dans sa description?
  4. Combien de fois apparaît le pronom personnel ‘vous’ dans le texte? A qui s’adresse-t-il?
  5. Relevez des adjectifs et adverbes dont le sens est péjoratif.
  6. Relevez le champ lexical de l’odeur.
  7. A quel temps est rédigée cette description? Quel effet cela produit-il?
  8. A la lecture de cet extrait, que pouvez-vous conclure sur la propriétaire de la pension, Mme Vauquer? Relever des indices précis.

Réponses aux questions:

  1. Cet extrait présente le rez de chaussée de la pension Vauquer.
  2. Deux pièces sont décrites en détail: le salon (l.5 à 26), puis la salle à manger (l.26 à 50); la cuisine, attenante et un escalier sont aussi rapidement évoqués. 
  3. Dans sa description, après une vue d’ensemble (l.1-5) le narrateur suit l’ordre d’une visite qu’on ferait: le salon puis la salle à manger. Pour le salon, l’ordre suivi est: milieu (fauteuils, chaises, table l.6-9), sol et murs (de haut en bas, l.9-16), cheminée (16-19); après la description visuelle, vient une riche évocation olfactive (l.19-25). Pour la salle à manger, le narrateur commence par les murs (l.28-30), décrivant l’état de la peinture, puis les meubles ce qu’ils contiennent (l.30-39), puis la table et le mobilier qui occupent le centre (l.39-45) et enfin le sol (l.47-48). 
  4. Le pronom personnel vous apparaît trois fois (l.26, 27, 36): le narrateur s’adresse au lecteur, il l’emmène dans le décor. 
  5. Adjectifs et adverbes péjoratifs: triste l.5, assez mal l.9, rance l.21 gluants l.30, échancrées, ternies l.31, proscrits l.35, exécrables l.37, piteux l.42, vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, borgne, invalide, expirant l.44-45
  6. Champ lexical de l’odeur : odeur l.19,20, elle sent l.20, nez l.21, pue l.22, atmosphères catarrhales l.24-25, parfumé l.27
  7. Cette description est rédigée au présent. De plus, dans cette visite des lieux, nous sommes emmenés par le narrateur, qui nous adresse trois fois la parole par le pronom vous, ce qui ancre la situation d’énonciation entre lui et nous. La pension Vauquer est mise sous nos yeux, et sous notre nez. L’effet produit est réaliste. Cette description constitue une vaste hypotypose. 
  8. La propriétaire de la pension, Mme Vauquer, est probablement une personne négligente et avare. La crasse (l.29), le fait que les buffets soient gluants (l.30) le mauvais goût de la décoration montrent qu’elle ne prend pas soin de sa maison. La seule partie du salon qui soit propre (l.16) est le foyer de la cheminée, parce qu’il ne s’y fait de feu que dans les grandes occasions (l.17): elle économise le bois de chauffage. Sa pingrerie apparaît aussi dans l’état lamentable des meubles.