Figure de style consistant à «faire attendre, jusqu'à la fin d'une phrase ou d' une période, au lieu de le présenter tout de suite, un trait par lequel on veut produire une grande surprise ou une forte impression» (Fontanier)

La Bruyère emploie volontiers la suspension, par exemple dans la dernière (et longue) remarque du chap. X «Du souverain et de la république» qui, après une très longue énumération des qualités d'un bon roi, insinue que Louis XIV en est un.

On en trouve aussi dans Massillon : Petit Carême (1745) - cf éd.1851 p.153-154 https://books.google.fr/books?id=TjZBAAAAcAAJ&hl=fr&pg=PA153 «Un prince, maître de ses passions...le plus grand spectacle que la foi puisse donner à la terre» (cité par Fontanier, p.364, comme exemple d'emphase par suspension)