« Longtemps, longtemps, la voix humaine fut base et condition de la littérature. La présence de la voix explique la littérature première, d’où la classique prit forme, cet admirable tempérament. Tout le corps humain présent sous la voix, et support, condition d’équilibre de l’idée...
Un jour vint où l’on sut lire des yeux, sans épeler, sans entendre, et la littérature en fut tout altérée. 
Évolution de l’articulé à l’effleuré, – du rythmé et enchaîné à l’instantané, – de ce que supporte et exige un auditoire à ce que supporte et emporte un œil rapide, avide, libre sur une page.» 

Paul Valéry, Œuvres, Tome 3 (cf https://tinyurl.com/y8zooowu