cf tragédie 

Dans la tragédie, le héros vit un conflit tragique: il est déchiré entre, par exemple, son amour et l’intérêt de l’Etat, entre sa passion amoureuse et la loi morale, entre son ambition avide et ses faiblesses...

Chez Corneille, le trait dominant est le dilemme cornélien : un choix impossible entre deux options. Chez Racine, c'est la force de la passion (amour, ambition...) qui entraîne le personnage. 

Dans la préface de Bérénice, Racine parle de « cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie ». 

Les principales sources des auteurs de tragédies classiques sont:
- les tragédiens antiques (ex. Oedipe, de Corneille, ou Phèdre, de Racine, sont inspirés par les tragédies de Sénèque), 
- les historiens antiques (ex. les sujets d' Horace et Cinna, de Corneille, sont tirés de Tite-Live), 
- la Bible (ex. Esther, de Racine), 
- l’histoire de la Chrétienté (ex. Polyeucte, martyr, de Corneille)

Règle des trois unités: 

Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli

Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.
(Boileau, Art poétique, Chant III, 1674) - cf M&P p.147

cf M&P chap. 38 (théâtre XVIIe et XVIIIe) et chap. 26 (classicisme)

Remarques: la parution, en 1620 à Leyde, du De constitutione tragœdiæ (la Poétique d'Heinsius), influence toute l'Europe en reprenant et diffusant les principes d'Aristote et d'Horace; en 1630, la Lettre sur la règle des vingt-quatre heures de Chapelain fixe la règle de l'unité de temps.