A l'époque de la Révolution Française, des savants français ont conçu et instauré le système métrique: système d'unité de mesure fondé sur la taille de la terre. Jusqu'alors avait prévalu un système fondé sur l'homme: pouce, coudée, pied... Or, ce référentiel était variable d'une région à l'autre. 

Le mètre est l'étalon père: non seulement la superficie et le volume, mais également l'unité de masse, le gramme, est fondé sur le mètre. 

Extrait du Décret relatif aux poids et aux mesures. 18 germinal an 3 (7 avril 1795)

  • On appellera : Mètre, la mesure de longueur égale à la dix-millionième partie de l'arc du méridien terrestre compris entre le pôle boréal et l'équateur.
  • Are, la mesure de superficie, pour les terrains, égale à un carré de dix mètres de côté. Stère la mesure destinée particulièrement aux bois de chauffage, et qui sera égale au mètre cube.
  • Litre, la mesure de capacité, tant pour les liquides que pour les matières sèches, dont la contenance sera celle du cube de la dixième partie du mètre.
  • Gramme, le poids absolu d'un volume d'eau pure égal au cube de la centième partie du mètre, et à la température de la glace fondante.

 

N'est-il pas remarquable que l'humanisme, qui s'envisage comme anthropocentrique s'opposant au théocentrisme, consacre un système où l'homme n'est plus le référentiel de mesure: on lui a substitué le macrocosme, la planète ?