Pour l'introduction:
Madame Bovary est un roman réaliste dont l'action se situe dans une petite ville de Normandie. Emma, fille de paysan riche, a épousé un officier de santé, Charles Bovary. Prisonnière de ses rêves bourgeois et romantiques, Emma s'ennuie et prend des amants. Dans la chapitre VIII de la Deuxième partie, elle assiste aux Comices agricoles, avec Rodolphe, qui, pour la séduire, déploie des clichés romantiques, que l'auteur nous fait trouver ridicule. Durant la cérémonie, un conseiller représentant le préfet remet des décorations aux citoyens méritants. Alors paraît Catherine-Nicaise-Elisabeth Leroux, un personnage de servante, devant lequel Flaubert renonce à toute ironie...
Découpage:
- l.1 à 12 : Catherine Leroux au milieu de la foule
- l.13 à 30 : portrait de Catherine
- l.13-21 : portrait physique
- l.21-30 : portrait moral et social
- l.31 à 42 : la médaille et la réaction de Catherine
- l.43-46 : généralisation
Questions de vocabulaire : pdf
Axes d'analyse:
Quel est le sens moral du portrait de Catherine Leroux ?
- contraste entre bourgeois épanouis et ce demi-siècle de servitude
- le travail a transformé la personne
- qualités morales: humilité (l.22: humble témoignage), générosité (mains qui restaient entrouvertes l.21), pieuse (dire des messes l.41)
- les autres qualités de Catherine Nicaise ne sont pas nommées mais suggérées: courage (au travail), compassion (pour les animaux)
- qui voit dans Catherine Leroux la petite vieille femme, les grosses galoches, les pauvres vêtements... sinon les bourgeois épanouis qui sont là (l.1 on vit: point de vue interne de la foule)
- rigidité monacale (l.22-23)
- à articulations noueuses : pourquoi ce hiatus? écho de la raideur des mains
En quoi ce texte est-il un texte descriptif?
- accumulation (vêtements l.14-15)
- portrait physique étendu (l.13-25)
- portrait moral par petites touches (humilité, courage, compassion)
- champ lexical de la campagne très riche (y compris noueuses l.18)
- sonorités poétiques très expressives : «pomme de reinette flétrie» (l.17) allitération en -r- et -t-
- le portrait commence avec le point interne de la foule («on vit...» l.13); ensuite, il semble que ce soit le narrateur qui porte lui-même son regard sur le personnage, car qui d’autre pour regarder Catherine Leroux dans les yeux et remarquer «l’expression de sa figure» l.23, «ce regard pâle» l.24) ? Le point de vue devient nettement omniscient, comme le prouve le pqpf «elle avait pris...» l.24
Quelques points d'analyse, en vrac:
- champ lexical de la vieillesse et de la vétusté : vieille (l.13), se ratatiner (l.14), rides (l.16), flétrie (l.17), encroûtées (l.19), demi-siècle (l.30)
Exemple de plan
I - une scène réaliste
1. le portrait d'une servante de ferme dans la Normandie du XIXème siècle
2. toute une société provinciale dont les personnages sont rapidement et impitoyablement croqués
II - un texte à la portée nettement morale
1. l'auteur met en évidence le ridicule des "bourgeois épanouis"
2. une description qui nous plonge dans l'intériorité de Catherine Leroux, mettant en évidence son héroïsme
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