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genre : roman (pour adolescents)

intrigue : Quelle est l'énigme de l'origine des grands-parents d'Emma, qui souffre d'anorexie? Qu'est-ce que le titre Sobibor peut nous suggérer? 

thèmes : a) l'anorexie (chez les jeunes) b) l'extermination des juifs durant le IIème Guerre mondiale 

résumé : https://www.etudier.com/dissertations/Sobibor-De-Jean-Molla-Résumé (résumé très bref sur la fiche https://fr.wikipedia.org/wiki/Sobibor_(roman))

 

Vue d'ensemble à la lecture 

Sobibor fonctionne en partie comme un roman policier : c’est un récit à énigme, on ne comprend les origines de l’intrigue qu’à la fin. 

Au début on a de la compassion pour la jeune fille, parce qu’elle souffre. Quand on découvre avec elle la vérité sur sa famille, on est horrifié. Après la lecture, avec le recul, on est horrifié aussi par la conduite de la jeune fille elle-même: pousser son propre grand-père au suicide, n’est-ce pas ignoble? 

Avec encore plus de recul, et en mettant les sentiments de côté, on peut trouver la jeune fille ridicule de se prendre pour un justicier, parce qu’on est anorexique… 

 

Remarques éparses

Nombreux retours en arrière, dès le chapitre 1. 

Thème de la mort : 

  • prologue sur Sobibor
  • Cancer de Mamouchka

Vanité, innocuité de la psychothérapie (p.145 sqq)

« J’étais sensible à leurs paroles creuses parce que je les savais sincères. » p.147

Illusion : « J’étais libre: mon corps m’obéirait désormais. » p.64, fin du chap. 4 (La dernière phrase des chapitres est souvent lapidaire, suscitant des chocs, une relecture... voir aussi p.77: « Ma faim. »; p.115 « ... mon âme. »

Style juxtaposé.  

p.101: raisonnement pour évacuer les questions de conscience 

p.125 première apparition du mot « Dieu ».

p.126-127 épisode du juif qui dit Zakhor (souviens-toi) à Jacques

p.130 éducation catholique d’Anna, refus d’avorter; p.144 foi d’Anna

chap.12 Emma fait le procès de sa grand-mère 

 

Entretien avec Jean Molla: https://www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-hui-2005-3-page-123.htm

  • « ... comme le dit Kundera, le roman est l’art de l’indécision. Je crois que le roman n’est pas là pour apporter des réponses, mais pour que les gens se posent des questions. Les auteurs peuvent mettre les lecteurs sur des pistes... » 
  • Intérêt pour la dualité des personnages (Jacques Desroches...
  • l’entremellement des voix (Emma dit ´je’, Jacques aussi à travers son journal)
  • « passage comme celui du rêve dans Sobibor – qui est comme le roman en miniature. »

Critique sévère de Sobibor: https://www.senscritique.com/livre/Sobibor/critique/6591287