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Explication linéaire : cf éd. folioplus p.374-378, avec quelques modifications,  

Introduction (=Situation) : voir p.374 (très bien)

Découpage de l'extrait (=Composition) : on peut nettement distinguer deux parties dans cet extrait : 
1. l.1 à 25, où l'auteur nous livre une réflexion philosophique puis littéraire,
   - l.1 à 16, ses considérations sur le suicide sont morales et sociales, 
   - l.16 à 25, à propos de deux citations, il est question de qualité littéraire et artistique, 

2. l.26 à 35, où l'auteur redevient narrateur et reprend le fil de son récit en désignant son personnage par «L'inconnu...»

 

Remarque

Le roi Édouard II d'Angleterre fut déposé pour incompétence par ses barons et par la reine, en 1327, au profit de son fils Édouard III. Une tradition ancienne affirme qu'au château de Berkeley, où il fut emprisonné, il a composé lui-même un poème lyrique en anglo-normand, auquel on faisait référence en latin: Lamentatio gloriosi regis Eduardo de Karnavan, quæ edidit tempore suæ incarcerationis (Lamentation du glorieux roi Édouard de Caernarfon, composée par lui pendant son emprisonnement). Ce poème, longtemps perdu, a été retrouvé au XXème siècle et on y fait référence sous le titre Complainte d'Édouard II.

Dans son œuvre Vie et opinions de Tristram Shandy, au chapitre «Sur la mélancolie», le romancier anglais Laurence Sterne (1713-1768) évoque l'impression profonde que lui fit le seul titre latin Lamentatio gloriosi regis... à cause du rapprochement entre deux mots qui forment naturellement un fort contraste: «regis» et «incarcerationis»

L'anecdote selon laquelle Sterne aurait délaissé ses propres enfants n'est pas connue en dehors de cette allusion de Balzac.

Références : 
 - Édouard II, né au château de Caernarfon : https://fr.wikipedia.org/wiki/Édouard_II 
 - Complainte d'Édouard II : https://fr.wikipedia.org/wiki/Complainte_d%27Édouard_II
 - https://fr.wikisource.org/wiki/Vie_et_opinions_de_Tristram_Shandy/Texte_entier
Rem. dans le Journal encyclopédique ou universel dédié au Duc de Bouillon, année 1786, il est aussi question de "lamentatio gloriosi regis Eduardo de Karnavan, quæ edidit tempore suæ incarcerationis" (https://books.google.fr/books?id=TocmYTnu7d8C&pg=PA448