Mouvements, écoles & époques
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Durant le XVIIème siècle, en France, la littérature classique et la monarchie absolue se construisent ensemble, visant l’ordre, l’équilibre, la raison

Cependant, durant la première moitié du siècle, certaines tendances restent étrangères à l’idéal classique, préférant une esthétique baroque, une exubérance de l’imagination et du style: c’est le cas d’auteurs nés au XVIème, comme Agrippa d’Aubigné (baroque) ou Honoré d’Urfé (précieux). Quant au Roman comique de Scarron (1610-1660), il relève du burlesque (parodie consistant à traiter un sujet noble dans un registre familier). La première manière de Corneille, notamment dans une tragi-comédie comme le Cid (1637), a des tendances baroques.

La Préciosité est une recherche de distinction dans le savoir, le langage, l’habillement, une tendance à l’expression raffinée et imagée des sentiments. Elle perdure plus avant dans le siècle, même chez des classiques comme Madame de La Fayette, l’auteur de la Princesse de Clèves (1678).

L’idéal classique s’incarne d’abord dans Malherbe (1555-1628), poète officiel d’Henri IV, puis sous la régence de Marie de Médicis, puis sous Louis XIII. Chantre de la rigueur, de la clarté et de l’harmonie, Malherbe croit aux vertus des contraintes en littérature et pense qu’il faut soumettre l’expression à la pensée. Durant la deuxième moitié du siècle, Nicolas Boileau, dans son Art poétique a rendu hommage à Malherbe.

Les exigences classiques vont se réaliser dans tous les genres littéraires:
- le théâtre, avec les règles des trois unités, de bienséance, le choix de l’alexandrin... (Corneille, Molière, Racine)
- la fable (La Fontaine)
- l’éloquence (Bossuet)
- la littérature autobiographique (Lettres de Mme de Sévigné, Mémoires du Cardinal de Retz)
- la prose philosophique (Descartes)
etc.

L’imitation des Anciens, grecs ou latins, joue un grand rôle dans l’élaboration d’une littérature classique française.